L'Unaf et les Udaf, à l’origine de l'institution familiale

• Historique de l'Unaf et des Udaf


La création des unions d'associations familiales a pour origine la fin du XIXe siècle. C'est à cette époque que naissent les premiers mouvements familiaux (ensembles d'associations familiales regroupées souvent sous forme de fédérations dont l’objet était d’aider les familles à apporter une solide éducation morale à leurs enfants et lutter contre le manque de reconnaissance de la famille, d’instituer une forte solidarité au profit des familles nombreuses en particulier et d’encourager les naissances pour enrayer la chute très préoccupante de la natalité française).

En se développant et en réunissant de plus en plus de familles, ces mouvements parviennent à sensibiliser l'opinion publique et à bénéficier d’une reconnaissance leur permettant de faire entendre leurs revendications politiques.

Ainsi, à partir de 1913, différentes mesures sont en effet prises au profit des familles sous la pression de ces mouvements familiaux :

  • loi d'assistance aux familles nécessiteuses (1913) ;
  • création des premières allocations familiales et des premières indemnités aux fonctionnaires ayant charges de familles (1917) ;
  • création d'un Conseil Supérieur de la Natalité (1920) ;
  • loi sur la généralisation des allocations familiales professionnelles (1932) ;
  • création du code de la famille et de la natalité française (1939).

En 1943, l'Assemblée consultative provisoire à Alger, affirme le principe d'une représentation institutionnelle de la famille.

Suite à l'initiative du Conseil National de la Résistance et sur décision du Gouvernement Provisoire de la République Française du Général de Gaulle, est promulguée l'ordonnance n° 45-323 du 3 mars 1945. Celle-ci institue un corps familial unique et un monopole de la représentation publique de toutes les familles en France au bénéfice de l'Union Nationale des Associations Familiales (Unaf) et des Unions Départementales d'Associations Familiales (Udaf). L'Unaf et les Udaf constituent l'institution familiale.

Ce cadre législatif permet aux militant·e·s familiaux·ales de défendre les intérêts matériels et moraux des familles, en tant que tels, partout où cela est nécessaire, et d'être sûr·e·s de pouvoir dialoguer avec les pouvoirs publics. Le statut de l'institution familiale est tout à fait singulier en ce qu'il s'agit d'associations instituées par le législateur qui leur octroie des responsabilités exceptionnelles. Elles sont, de plus, reconnues d'utilité publique.

Ce dispositif est ainsi semi-public car institué par les pouvoirs publics et reconnu comme un acteur et un outil de régulation de la vie sociale ancrés dans la durée.

L'institution familiale est l’interlocutrice unique et permanent des pouvoirs publics portant la parole de toutes les familles.

C'est ce statut particulier qui permet aux unions d'associations familiales d'exercer des droits et des responsabilités officielles auprès des pouvoirs publics, tout en ayant une très grande liberté de pensée.

Ainsi, la Famille est reconnue comme un acteur économique et social à part entière qui joue un rôle capital dans la croissance de la France, tant au niveau de la consommation que de la démographie ou du développement durable.

Elles sont, enfin, des partenaires du dialogue social dans le sens où la vie n’est pas faite uniquement de relations à l’intérieur de l’entreprise, mais englobe l’ensemble des temps et des espaces.

Façade de l'Udaf

• Histoire de l'Udaf 82

L'Udaf de Tarn-et-Garonne est une association (n°00693) constituée sous le régime de la loi du 1er juillet 1901, pour une durée illimitée, et reconnue comme établissement d’utilité publique.

Elle a été déclarée à la préfecture de Tarn-et-Garonne le 30 octobre 1946 (Insertion au JO le 23 novembre 1946). Elle a été agréée par l'Unaf, conformément à l’article 7 paragraphe 3 du CASF, le 13 octobre 1976.